insertion professionnelle


 

Education-formation-emploi, la jeunesse au cœur des enjeux de développement

 

 La jeunesse est la plus grande richesse des pays en développement et émergents, mais c’est aussi leur plus grand défi : les moins de 24 ans représentent plus de 60% de la population en Afrique et près d’un habitant sur deux en Asie et en Amérique latine.

   

Face à cette cohorte de jeunes – la plus importante de l’histoire –, les besoins en matière d’éducation (du préscolaire à l’université, en passant par le primaire, le collège-lycée et la formation professionnelle) sont colossaux… et les enjeux sociaux, économiques et politiques cruciaux : garantir l’accès de toutes et tous à des apprentissages de qualité est une condition primordiale à un développement équitable et durable. (...)

 

Extrait (http://www.afd.fr/home/projets_afd/education/strategie-AFD)

 


 

 En 2013, le monde comptait 75 millions de jeunes au chômage dont 38 millions vivant en Afrique.

 

Le monde s’enfonce dans une crise de l’emploi sans précédent. L’Afrique subsaharienne demeure la région du monde la plus touchée par cette crise. Et comme en Occident, ce sont les jeunes les premiers touchés.

 

  Ainsi, la jeunesse africaine est coincée entre chômage ou précarité. (...) Les causes de ce problème sont multiples et liées entre elles. Entre une éducation lacunaire, un essor économique insuffisant et un problème d’adéquation entre la formation et les besoins économiques, les chantiers sont nombreux et vastes.

 

   Quand l’école ne répond plus aux attentes

 

   Si le taux net de scolarisation moyen est passé de 54 % à 70 % en Afrique subsaharienne entre 1999 et 2006, il connaît encore de fortes disparités entre les régions, les milieux socio-économiques et les sexes. Les abandons en cours de scolarité sont très élevés dans de nombreux pays. En Afrique subsaharienne, si neuf enfants sur dix entrent désormais en première année d’école primaire, seulement deux sur trois achèvent le cycle.

 

 

Pendant longtemps, les pays africains ont choisi comme priorité « l’éducation pour tous » pour que chacun puisse apprendre à lire et à écrire. C’est une ambition noble et nécessaire et l’éducation primaire pour tous fait bien partie des Objectifs du Millénaire pour le développement, mais ce n’est aujourd’hui plus suffisant : le rôle de l’éducation dans le développement ne saurait se contenter de l’alphabétisation.

   

 Le problème est en effet double : non seulement le taux d’alphabétisation reste un des plus faibles au monde en Afrique, mais même la résolution de ce problème seul ne permet pas d’endiguer le chômage des jeunes.

 

L’ensemble du système d’éducation est globalement inadapté aux réalités économiques africaines. L’offre de formation ne répond que très partiellement aux besoins en compétences des entreprises, les formations techniques et professionnelles sont peu nombreuses et lacunaires. Un tel décalage entre les besoins du marché et l’éducation nécessite de réévaluer la pertinence des formations ainsi que le contenu de leurs programmes.

 

Combiner formation et emploi

 

   La formation ne peut plus se faire uniquement selon une approche purement académique, mais au contraire en lien avec les entreprises. Il faut en effet mieux prendre en compte les besoins des acteurs économiques et s’en rapprocher ; il ne s’agit plus seulement de former pour qualifier, mais de former pour insérer.

 

  

Une autre piste d’insertion professionnelle est aussi envisageable : au lieu de former une personne pour qu’elle puisse intégrer une entreprise, certains programmes proposent d’abord d’intégrer la personne dans l’entreprise pour ensuite la former. Cela permet aux jeunes sans qualification d’être éduqués non pas par l’école, mais via l’emploi. Il est alors indispensable de développer les collaborations avec les entreprises. (...)

 

Extrait (http://www.developpement2015.fr/la-jeunesse-africaine-est-elle-desoeuvree/)