MAROC

La situation socio-économique du Maroc place le pays à un niveau intermédiaire de développement avec un classement au 126 ^ème  rang de l'Indice de Développement Humain du PNUD. Avec 33 millions d'habitants, le Maroc rencontre depuis quelques années des problèmes importants dans les domaines de l’éducation, de la prise en charge de l’enfance précaire et des personnes en situation de handicap.
 

On constate ainsi depuis plusieurs années une paupérisation d'une partie de la population avec toutefois de nombreuses disparités régionales. Ce phénomène est aggravé par un fort exode rural vers les villes du royaume. Cela  a notamment pour conséquences : une fragilisation de la  cellule familiale traditionnelle, une croissance du chômage, l’augmentation de la pauvreté et de l'analphabétisme. L’ensemble de ces facteurs contribuent à créer une forte précarité en milieu urbain. Cette précarité se manifeste par des logiques de survie qui poussent une tranche de la population vers la rue et le secteur informel.

La proportion de personnes en situation de handicap dans la population est de 5,12 %. C’est une proportion inquiétante au regard de la capacité du pays à prendre en charge ces personnes. Toutefois, les initiatives de la société civile marocaine dans ce domaine sont souvent de bonne qualité mais peinent à trouver des bailleurs.

Concernant l’éducation, tous les rapports internationaux soulignent  de graves insuffisances et faiblesses dans ce secteur.  Le Roi Mohammed VI a lui-même lancé un appel d'urgence et  a fait de l’éducation une priorité  nationale,  notamment en ce qui concerne la déscolarisation en milieu rural et les publics les plus défavorisés.

La durée moyenne de scolarisation  atteint péniblement  4,4 années, alors qu’elle tourne autour de 12 ans dans les pays à l’indice de développement humain très élevé.   De plus, le secteur du  préscolaire, échelon essentiel de l'éducation primaire, est quasi inexistant dans le pays. A cela s’ajoute la situation préoccupante  des enfants des rues dans les grandes villes.

Le Maroc est également  touché par la pratique des « petites bonnes ». Il s’agit de très jeunes filles venues de la campagne qui sont mises en situation d'esclavage domestique avec tout ce que cela implique. Elles représentaient  entre 60 et 80.000 filles âgées de moins de 15 ans en 2010.

Quelques chiffres clés